Par Guillaume Roussange | 06/03 | 07:00
La collectivité qui travaille en partenariat avec l'Inrap emploie 6 archéologues et techniciens de fouilles permanents.
La communauté d'agglomération d'Amiens Métropole s'est dotée, en 2010, de son propre service d'archéologie préventive. Son but : mener des opérations de diagnostic ou de fouilles à l'occasion des chantiers d'aménagement, et assurer l'exploitation scientifique des données archéologiques jusqu'à leur exposition au musée. Six archéologues et techniciens de fouilles permanents auxquels viennent s'ajouter une dizaine de contractuels composent le service, dont le budget global avoisine les 800.000 euros. Le service a reçu l'agrément du ministère de la Culture en juillet 2011. « La création du service a permis de réaliser des économies d'échelle sur les chantiers des 33 communes de l'agglomération », explique Josabeth Millereux, responsable du service et spécialiste de l'époque gallo-romaine. Une convention a été signée l'été dernier avec l'Inrap dont l'objectif principal est de valoriser l'exploitation scientifique et la valorisation auprès du public.
Un des chantiers principaux est l'ancienne citadelle d'Amiens, quittée par l'armée dans les années 1990. Un bâtiment du XVI e siècle qui va être fouillé et analysé avant transformation en campus universitaire d'ici à la fin de la décennie. Le chantier en cours a déjà permis de mettre au jour de nombreux vestiges, notamment des voies gallo-romaine (voie d'Agrippa), ainsi que des traces d'habitats antique et médiéval. Mais c'est sur la petite commune de Thézy-Glimont que le service a récemment trouvé sa plus belle pépite : des fosses datant de la période gauloise, où ont été enterrés côte à côte des hommes et des animaux sacrifiés. Ce type de vestiges n'a pour l'instant que deux exemples de comparaison dans le centre de la France.
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