Vendredi 25 septembre 2015
Le CIRAS vous convie à sa prochaine conférence qui aura lieu le vendredi 25 septembre 2015 (20 h 30) à la DRAC (Salle Robida, 61 rue Saint-Fuscien). Elle sera animée par Samuel Guérin, responsable des fouilles.
Entrée libre
Préalablement à la pose d’un gazoduc par GRT Gaz (opération Arc de Dierrey), traversant notamment le
département de l’Oise, plusieurs équipes d’archéologues sont intervenues le long du futur tracé. C’est ainsi qu’un nouveau sanctuaire gallo-romain a été mis au jour sur la commune
d’Estrées-Saint-Denis, localisé à environ 1,8 km du bourg actuel, au sommet d’une ancienne butte tertiaire dominant à 87 m d’altitude. Sur près d’un hectare, le site a révélé les vestiges d’un
fanum associé à un théâtre, ainsi que ceux d’une vaste cour bordée d’une galerie de circulation, partie probable d’un enclos sacré.
Du temple romain, daté du Ier s. de n.e., seules les fondations en silexsont préservées. La cella, qui abritait à l’origine la représentation de la divinité, est entourée d’une galerie où
déambulaient probablement les fidèles. Ce temple se situe au sein d’un espace sacré, le temenos, clôturé par un mur, le péribole. La fouille a démontré qu’un temple gaulois
précédait cet aménagement. Des vestiges de poteaux et d’éventuelles sablières ont été mis en évidence à l’emplacement même du fanum et du péribole. Les nombreuses monnaies retrouvées dans cet
espace, ainsi que la céramique, indiquent que le lieu a été occupé dès le Ier s. avant n.e. Outre un probable dépôt de fondation découvert à l’angle sud-ouest du temple gaulois, une fosse
localisée entre celui-ci et le péribole originel a révélé notamment plusieurs fragments d’orle de bouclier, soulignant ainsi que des armes étaient entreposées, voire exposées, dans le temenos
avant leur enfouissement ritualisé.
Au sud de l’enceinte sacrée s’ouvre une vaste esplanade qui permettait probablement d’accéder à un théâtre. Le mur de scène et les murs de soutien latéraux de la cavea (partie où se trouvent les
gradins) bornent le long côté sud du théâtre. De l’espace scénique subsistent les fondations
des murs soutenant le plateau de scène, qui fait face à l’orchestra, la partie monumentale la mieux préservée et la plus remarquable. Cet hémicycle
de 16 m de diamètre est souligné par de grandes dalles de grès et de calcaire constituant alors deux marches. Celles-ci permettaient vraisemblablement de recevoir les sièges attribués aux
personnages importants de la localité souhaitant ainsi assister aux discours et autres spectacles qui se jouaient dans ce lieu. Derrière eux s’installaient les autres spectateurs, certainement
assis sur des gradins en bois. Construit dans le courant du Ier s. avant notre ère, il ne semble pas avoir perduré au-delà du IIe s.
Dans la partie sud du site, les vestiges d’un enclos, prbablement sacré, mis en place dès la période gauloise, semble délimiter un grand espace ouvert, bordé par une galerie de circulation dont
seules les fondations subsistent.
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Hyo Severino (lundi, 23 janvier 2017 04:38)
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