Le CIRAS vous convie à sa prochaine conférence qui aura lieu le vendredi 23 octobre 2015 (20 h 30) à la DRAC (Salle Robida, 61 rue Saint-Fuscien). Elle sera animée par Gilles Prilaux et Frédéric
Carette, responsable des fouilles.
Les souterrains aménagés de Naours, bien connus aujourd’hui sur le plan touristique, ont été
redécouverts à la fin du 19ème siècle par l’abbé Danicourt. En 1906 il a publié un article de 36 pages
qui représente aujourd’hui la notice la plus détaillée de ses 18 années de fouilles. C’est dans cette publicationvque l’on trouve le levé topographique le plus complet. Au moins un tiers du
réseau qu’il décrit
n’est plus accessible aujourd’hui.
Les investigations archéologiques, qui ont débuté en 2014, consistaient à repréciser la chronologie des souterrains, chronologie flottante et figée depuis les fouilles du 19ème, et largement
réinterprétée par les déformations populaires.
Les meilleurs exemples sont les nombreuses évocations d’une création des lieux dès la période gallo-romaine (au IIIème siècle). Elles avaient également pour but de réexaminer les structures
conservées au coeur du réseau, d’en évaluer les potentialités de conservation en termes de traces archéologiques exploitables et de prendre en compte l’architecture du site pour appréhender son
évolution. Pour atteindre cet objectif, les archéologues ont entrepris un relevé systématique des graffiti et inscriptions sur les parois de trois zones du réseau, consolidé par une détection
magnétique sur l’ensemble du réseau accessible.
D’autre part, les explorations menées dans le secteur
oriental du réseau ont permis la mise en évidence d’un
apport sédimentaire sur le sol des pièces dont l’épaisseur est assez peu prononcée, oscillant entre 1,5 et 10 cm.
Enfin, la majeure partie des salles et des couloirs du
réseau se caractèrise par plus d’un millier d’inscriptions
de soldats de la première Guerre. Ces inscriptions
témoignent du passage de quelques soldats français
pour l’année 1915, mais surtout australiens à partir de
1916 qui représentent au moins 80% des inscriptions.
On notera également des noms laissés, dans une moindre mesure, par des soldats britanniques, américains et canadiens.
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