Une journée à Paris : exposition Osiris et musée du parfum Fragonard

Un petit groupe du Ciras a passé la journée à Paris samedi 27 février pour visiter l'exposition Osiris à l'Institut du Monde arabe.

Cette magnifique exposition a eu beaucoup de succès, et a été prolongée jusqu'au 6 mars, ce qui nous a permis d'organiser cette journée. Il y avait encore beaucoup de monde, heureusement que nous y sommes allés le matin.

Une petite vidéo pour retrouver l'exposition...

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L'album photos de l'exposition est ici

Après l'exposition, un petit tour au 9è étage pour profiter de la jolie vue sur la Seine

Après le repas, départ vers le quartier de l'Opéra pour rejoindre le Nouveau Musée du parfum Fragonard.

On profite encore de l'itinéraire le long de la Seine, Notre Dame, le Louvre, le musée d'Orsay, la place de la Concorde et le jardin des Tuileries, on remonte par la rue Royale vers la Madeleine et le boulevard des Capucines, et nous voilà garés derrière l'Opéra.

Le nouveau musée du parfum

Le nouveau musée du parfum se cache dans un passage tout près de l'Opéra, le Square de l'Opéra louis Jouvet

C'est une voie privée entre la rue Boudreau qui débouche tout près des grands magasins du Boulevard Hausmann et le Boulevard des capucines, tout juste derrière les coulisses de l'Olympia...

Statue équestre du poète chevauchant Pégase par Falguière (1897)
Statue équestre du poète chevauchant Pégase par Falguière (1897)
Le Théâtre de l'Athénée Louis Jouvet a été inauguré en 1896, de style à l'italienne il a été classé monument historique en 1995.
Le Théâtre de l'Athénée Louis Jouvet a été inauguré en 1896, de style à l'italienne il a été classé monument historique en 1995.

Voir le site du musée ici

La parfumerie Fragonard est fondée en 1926 dans la ville de Grasse. C'est l’une des dernières représentantes des usines artisanales et familiales de la région. Dans les années 1970, Jean-François Costa commence une collection d’objets d’art décoratif liés à l’univers du parfum. Constituée de 1.200 objets, elle retrace 3.000 ans d’histoire de la parfumerie, qui lui permet d’ouvrir deux musées du parfum à Paris. Aujourd'hui, les trois filles de Jean-François Costa, Anne, Agnès et Françoise perpétuent l’oeuvre de leur père, collectionneur et amateur d’art.

Le nom de Fragonard est un hommage au peintre local Fragonard, lui-même fils d'un maître gantier parfumeur à la cour.

A deux pas de l’Opéra Garnier, ce site peu connu fut au XIXe siècle l’Eden Théâtre, composé d’immenses salles et foyers aux décors luxueux et originaux. Construit dans le style orientaliste et inspiré par l’architecture égyptienne et indienne, sa façade (aujourd’hui disparue) était ornée de têtes d’éléphants. Le théâtre, rebaptisé Grand-Théâtre, accueillait des ballets féériques et représentations théâtrales en vogue à l’époque.
 
Suite à une gestion hasardeuse, le théâtre ferme. Il est détruit en partie et transformé en manège vélocipédique. Pour une dizaine de francs, au XIXe siècle, les Parisiens fréquentaient ces manèges afin de se familiariser avec ce nouveau transport. Ils apprenaient dans des salles construites à cet effet l’art de pédaler. Ainsi, l’Eden Théâtre devint le vélodrome du quartier de l’Opéra.

 

En 1896, le lieu est investit par le fabriquant de meubles anglais Maple & Co qui en fait son show room. Après 118 ans d’existence, la boutique Maple cesse son activité commerciale en avril 2014.

 

François Muracciole a voulu être le garant d’une continuité en intégrant les multiples facettes du lieu. L'architecte a gardé et restauré les moulures en stuc. De multiples éléments structurels ont été revalorisés : les poutres Eiffel, les pavés de verre, les murs en briques, la verrière en-stuquée. Autant de matériaux qui évoquent les splendeurs fonctionnelles de la modernité industrielle du XIXe siècle.

La première salle est consacrée à la mémoire des lieux. On voit a conservé un morceau de la scène de l'Eden théâtre, un décor de stuc et des photos des lieux.

Elle se prolonge par un cabinet de curiosité montrant les matières premières végétales ou animales : agrumes, pots de graisse d’ours ou civette naturalisée ! En vis à vis, un vaste planisphère interactif permet de situer les provenances des plantes : jasmin, vétiver ou fleur d’oranger…

Dans la salle principale, l’architecte a mis à jour les poutres Eiffel et les coursives où les parisiens apprenaient à pédaler.

Dans une ambiance de laboratoire trônent cuves et alambics, ainsi qu’un gigantesque mélangeur à ailettes autrefois nécessaire à l’extraction de l’absolue de parfum

Tout autour se déroule la présentation des étapes de la fabrication avec des images d’archives : cueillette, enfleurage, distillation, macération, conditionnement…

Installées dans la pénombre, une succession de vitrines présentent 300 objets d’art précieux liés à l’usage du parfum à travers les siècles : rituels religieux égyptiens et antiques – formes solides, liquides ou vaporeuses du parfum matérialisées par des pomanders, des flaconnages, des brûle-parfums et pots pourris. Au total, 7 vitrines rétro-éclairées emmènent chronologiquement les visiteurs jusqu’aux flacons-couture de la parfumerie moderne du XXème siècle. La collection personnelle de Jean-François Costa continue de s’enrichir aujourd’hui grâce aux acquisitions menées par Françoise et Agnès Costa. Des rapprochement sont créés avec des tableaux d’époque ou même des extraits de films en costume.

Dans la dernière salle consacrée à une collection d'anciennes étiquettes de flacons de parfum, les luminaires sont faits avec des filtres à parfum.

La visite se termine avec un petit jeu de découverte de la composition de différents parfums : notes de tête, de coeur...

Pour voir les photos du musée c'est ici

Bonus : Le musée du parfum de la rue Scribe


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