A l’image de celles de Lespugue ou de Willendorf, une exceptionnelle « Vénus » vient d’être découverte dans la fouille du site d’Amiens-Renancourt. Elle s’ajoute à une remarquable série de quinze vénus brisées et dont la première fut découverte en 2014.
Les archéologues envisagent un atelier orienté dans cette production : les sculptures s’accompagnent de plusieurs milliers de fragments de craie, dont certains
semblent être des déchets de fabrication.
Sculptée dans la craie, haute de 4 centimètres, cette « Vénus » est stéatopyge : le volume du fessier, des cuisses et des seins est hypertrophié. Les
bras sont juste esquissés, le visage représenté sans traits. Cette sculpture s’inscrit parfaitement dans un canon esthétique, la tradition stylistique gravettienne, qui compte les Vénus de Dolni
Vestonice (république Tchèque), Khotylevo (Russie), ou celle en bas-relief de Laussel (Dordogne). Cette « Vénus » de Renancourt porte aussi une étonnante « coiffure » réalisée
par de fines incisions en quadrillage, qui n’est pas sans rappeler celle de la Vénus de Willendorf mais surtout celle de la Dame à la capuche de Brassempouy (Landes).
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