Ce diagnostic fait suite à une série d'opérations préventives réalisées en 2006 au fur et à mesure de l'extension de la ZAC, la dernière étant un diagnostic archéologique réalisé par C. Brouillard en 2018.
Un habitat de La Tène ancienne, occupant une surface estimée d'un peu plu de 2 ha, s’inscrit dans le prolongement des structures fouillées lors des opérations précédentes. Une fosse (fig. 1) a livré des pesons en céramique associés à des godets à sel, à un bloc de grès présentant un probable poli d’utilisation, à des éléments de torchis et à des vases entiers. La mise en perspective avec les découvertes antérieures permet de voir un étirement des structures sur une longueur de 200 m, appartenant soit à une même occupation soit à des noyaux diachroniques résultant d’un déplacement de l’habitat.
Deux fosses ont livré des éléments datant du Bronze/premier âge du Fer.
Un vaste ensemble de fossés (fig. 2-3) se développe sur une surface de 28800 m². Plusieurs enclos se superposent et montrent une évolution dans le temps. Un de ces enclos mesure 130 m de long et semble ouvert vers le sud. Une séparation médiane pourrait indiquer une partition de l’espace. Un second enclos, d'une orientation différente, de dimensions similaires peut être évoqué. L'occupation est centrée sur la Protohistoire, voire La Tène et le Haut-Empire romain. Les rejets et des concentrations de trous de poteau évoque des habitats.
Une nécropole à incinérations de La Tène moyenne, non enclose par un fossé, occupe une superficie probable de 300 m². Trois incinérations et deux fosses péri-funéraires ont été décomptées. La fouille d’une des sépultures (fig. 4) a livré les ossements d'un adulte (plus de 35/40 ans) disposés en tas et dans lequel était déposé une grande fibule. Le dépôt funéraire est constitué de trois céramiques. Deux fosses charbonneuses pourraient correspondre à des résidus de combustion.
Une occupation mérovingienne/carolingienne (fin VIIe-VIIIe s.), s’organisant en bordure d'un chemin de remembrement actuel, occupe un ancien vallon partiellement comblé. Un habitat sur trous de poteau (fig. 5) se répartit sur une longueur de 60 m. À l’ouest, une zone d’épandage de mobilier contemporain, perçue sur 60 m de long, correspond au comblement de la partie basse du vallon large de 33 m. Des structures de combustion ont été mises au jour à proximité. La présence de céramique peinte et de productions particulières indique que l'occupation se poursuit au IXe et sans doute au Xe siècle. Source : rapport de diagnostic.
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