L’extrémité septentrionale du diagnostic, localisé en fond de vallée à proximité de la confluence de l’Avre et de la Somme, a livré une occupation de la fin du Mésolithique moyen (datations au radiocarbone :8100 +/- 30 BP et 7980 +/- 30 BP). Les vestiges sont répartis sur plusieurs centaines de m² à environ 4,5 m de profondeur, nettement sous la nappe aquifère. Ils proviennent de limons argileux recouverts par des tourbes, pour certaines exploitées par l’homme. Cette position stratigraphique indique une implantation sur un sol sec sur une berge de cours d’eau ou en marge d’une dépression humide. Le colmatage tourbeux de la vallée a gagné progressivement les parties les plus élevées et a recouvert les niveaux archéologiques en favorisant leur conservation.
Une abondante industrie lithique a été recueillie. Elle se compose notamment de produits de débitage et de grattoirs
mais aussi de nombreux vestiges fauniques (cerf, chevreuil, sanglier, aurochs et élan). L’examen d’un os d’aurochs et d’un os d’élan témoigne du travail de l’os.
De nombreux silex chauffés non taillés, apparemment épandus sur une surface conséquente, matérialisent aussi cette occupation. Des artefacts vraisemblablement néolithiques ont été retrouvés à des altitudes un peu plus élevées et plutôt localisées à la base des tourbes. Source : rapport de diagnostic.
