La parcelle a révélé des structures sur la quasi-totalité de sa surface, à l’exception de son extrémité nord, au-delà d’un fossé parcellaire.
Un petit silo du Premier Âge du Fer a livré de la poterie datée du VIe-Ve siècle av. n.e.
Un fossé curviligne, d’une profondeur d’une soixantaine de centimètres, antérieur aux constructions maçonnées, n'a livré aucun mobilier.
Une série de grands creusements circulaires dans sa moitié orientale, de 2 à 3 m de circonférence sont profonds de quelques décimètres. D'autres creusements ont unre profondeur qui peut dépasser les deux mètres. Il pourrait s'agir de puits d’extraction pour la fabrication de la chaux. La disposition très régulière de ces fosses laisse supposer une entreprise volontaire et réfléchie.
Ces fosses paraissent être disposées en fonction d'un grand édifice de type grange (35 m x 17,5 m). De manière générale, les semelles de fondation conservent entre une et une dizaine d’assises. Cette construction est adjointe d’un deuxième édifice comportant deux espaces. La construction comprend des semelles de fondation employant divers matériaux (moellons, rognons et blocs de grès) avec des finitions très disparates. Le mur pignon sud est ainsi une maçonnerie en pierres équarries dont les retours sont constitués d’un bel assemblage de rognons de silex assisés. À l’intérieur de l’édifice, les plots définissent plusieurs vaisseaux dont le nombre restitué est hypothétique, le plan actuel n’étant pas des plus courants, peut-être en raison de la présence de deux états, ou de réfections localisées, que l’on n’a pas su différencier. Cette grange, qui pourrait être liée au manoir du XVIe siècle localisé 70 m plus à l'ouest, pourrait correspondre à une partie d’un établissement agricole ayant pu appartenir à l’un des décimateurs de la paroisse.
Une section du mur gouttereau oriental s’est écroulée à la suite de l’effondrement du ciel d’une cavité souterraine aménagée. C’est un creusement de direction est-ouest dont le front de taille se place quasiment au droit du mur gouttereau de la grange. Au niveau du front de taille, on observe aussi deux conduits en visà- vis et perpendiculaires au couloir principal, dont l’un était muré soigneusement en moellons de craie. Le mobilier contenu dans le remblai d’effondrement est datable du XIVe siècle, la partie supérieure, comblée par les rognons du mur d’origine, est scellée par la reconstruction du mur. La synchronie entre ces deux entités archéologiques est peu probable mais la question d’un réseau souterrain d’époque médiévale est posée. Source : rapport de diagnostic
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