Une quinzaine de fosses de plantation d’arbres sont datées des XVIe-XVIIe siècle. Source : rapport de diagnostic
Deux fragments de lame pouvant dater du Paléolithique final et plus précisément des industries à Federmesser ont été collectés, ainsi qu'un nucleus et sept éclats attribuables au Mésolithique.
Le fond de vallée est aménagé en terrasse par l'apport de remblais d'exhaussement, permettant à partir de la fin du XIVe siècle, une extension vers les marais des terres à occuper et à exploiter. Ils ont notamment permis l'installation de bâtiments au Bas Moyen Âge (XVe-XVIe siècles), dont les vestiges présentent un état d'arasement prononcé, à l'exception de celui mis au jour à l'extrémité orientale de l'emprise de diagnostic.
Ce diagnostic concerne l'extension ultime de la ZAC Jules Verne vers le nord-ouest.
Une occupation laténienne (La TD2) est matérialisée par l'angle nord-ouest d'un enclos, un chemin défini par son fossé bordier. Elle prolonge la ferme fouillée en 2014, de l’autre côté de l’emprise autoroutière.
Trois groupes d'incinération totalisant 12 fosses certaines ou supposées ont été mis au jour. Celle qui a été entièrement fouillée est datée de La Tène D1. Elle a livré 5 vases, un amas osseux, un petit dépôt de capriné et une perle en verre bleu cobalt partiellement conservée.
Cinq fosses et un trou de poteau, concentrés en limite est de l’emprise, ont livré des tuiles plates et de la céramique attribuables au Bas Moyen-âge voire au début de la Période Moderne. Elles témoignent d’une installation qui pourrait se développer en dehors de l’emprise du diagnostic. Source : rapport de diagnostic.
La parcelle a révélé des structures sur la quasi-totalité de sa surface, à l’exception de son extrémité nord, au-delà d’un fossé parcellaire.
Un petit silo du Premier Âge du Fer a livré de la poterie datée du VIe-Ve siècle av. n.e.
Ce diagnostic a permis de compléter les observations de 2019 qui avait a mis au jour le manoir de La Vallée, connu par le cadastre napoléonien et démoli lors de la mise en place de la gare des Chemins de Fer du Nord. Ce premier diagnostic avait également mis en évidence la limite du dépotoir du IIIe siècle, implanté dans ce secteur après l'abandon du théâtre fouillé en 2018.
A 15 m au nord du théâtre antique, un empierrement constitué de galets, silex, blocs calcaire et fragment de tuiles a été suivi sur plus de 12 m de long. Il est large probablement de plus de 20 m, sans trace d'ornière. Cette esplanade a livré un peu de mobilier daté des Ier-IIe siècles. Plus au sud, une série de fossés orientés nord-sud et est-ouest qui se recoupent étaient probablement destinés à drainer cet espace comblé à la fin de l'Antiquité (IIIe-IVe siècles).
L'emprise de ce diagnostic correspond à l’ancien hôtel particulier famille industriel Morgan (XVIIIe-1940) dont seule est conservée la façade du rez-de-chaussée, bien connue pour ses médaillons portant les armes des familles alliées des De Morgan. L’édifice fut remplacé par des entrepôts à vocation industrielle jusqu’à l’abandon de l’activité en 2011. D'autre part, cette parcelle serait localisée à l’angle supposé de l’enceinte du Bas Empire et sur le tracé de l'enceinte médiévale. Les données chronologiques et stratigraphiques s’échelonnent entre la fin de la période augustéenne précoce et la fin du XVe siècle. Un hiatus est clairement visible entre les deux même si, sporadiquement, quelques tessons viennent rappeler la densité de l’occupation urbaine (Ier s. ap., Bas-Empire, Haut Moyen Âge).
L'occupation augustéenne est documentée par 156 tessons (appartenant à 44 vases) contemporains des plus anciens niveaux antiques du square Jules Bocquet à Amiens (19-15 av. n.e). Le répertoire techno-typlogique indiquerait un faciès militaire. Ils proviennent d'un remblai limono-tourbeux dont la stratigraphie n'a pu être déterminée.
Ce niveau est scellé par des dépôts de graviers fluviatiles caractérisant une, voire des phases d’inondation assez conséquentes, ayant entraîné le dépôt de tegulae de grand gabarit antérieures au IIIe siècle. De la céramique de la fin IVe -début du Ve siècle a également été recueillie.
L’extrémité septentrionale du diagnostic, localisé en fond de vallée à proximité de la confluence de l’Avre et de la Somme, a livré une occupation de la fin du Mésolithique moyen (datations au radiocarbone :8100 +/- 30 BP et 7980 +/- 30 BP). Les vestiges sont répartis sur plusieurs centaines de m² à environ 4,5 m de profondeur, nettement sous la nappe aquifère. Ils proviennent de limons argileux recouverts par des tourbes, pour certaines exploitées par l’homme. Cette position stratigraphique indique une implantation sur un sol sec sur une berge de cours d’eau ou en marge d’une dépression humide. Le colmatage tourbeux de la vallée a gagné progressivement les parties les plus élevées et a recouvert les niveaux archéologiques en favorisant leur conservation.
Une abondante industrie lithique a été recueillie. Elle se compose notamment de produits de débitage et de grattoirs
Ce diagnostic, implanté à l'ouest d'un sauvetage réalisé en 1978 par D. Bayard, a mis en évidence au moins quatre phases antiques (entre la fin du Ier et la fin du IIIe IIIe siècle) sans atteindre le sol naturel malgré une profondeur maximale de 5 m. Les niveaux du Haut-Empire n’ont pas été atteints. Une voirie interne orientée nord-sud est probablement la poursuite de celle observée en 1978. Elle présente au moins trois états ainsi qu’un axe de circulation perpendiculaire.
Au sud de ce dernier, les fondations d’un bâtiment en craie damée sont visibles et sont peut-être la suite d'un bâtiment observé à la fin des années 1980. Il est aménagé après un incendie daté de la fin du Ier siècle. Au nord, se trouvent un ou des bâtiments avec des murs de plus petites dimensions (40 cm de large) et des plots avec des sols en terre battue. Un bâtiment sur poteau d’au moins 6 m² se met en place probablement à la fin du IIIe siècle. Une succession de sols en terre battue peuvent correspondre à une cour ou des espaces internes de maisons. Comme dans la partie fouillée en 1978, au moins deux à trois niveaux incendiés ont été observés.
Un enclos circulaire de 30 mètres de diamètre est limité par un fossé large de 2,80 m et conservé sur une profondeur de 1,2 m. Il n’a livré aucun matériel.
Un ensemble alto-médiéval (Ve-Vie s. au Xe s.), couvrant toute l’emprise, est matérialisé par 61 structures semi-excavées localisées sur sur l'ensemble de l'emprise et des bâtiments sur poteaux. Près de 70 autres structures correspondent à des fosses.
A Saint-Christ-Briost, à l'emplacement de l'éolienne 1, trois fossés correspondent probablement à des tranchées de la guerre 14/18. Une zone grise (fosse d’extraction ?) et deux poteaux très arasés n'ont pas livré de mobilier permettant de les dater. A l'emplacement de l'éolienne 3, un chemin large de 3 m (ci-contre) est bordé par deux fossés larges de 0,70 m et conservés sur une profondeur de 0,30 m. Quelques tessons protohistoriques, non datables plus précisément, ont été trouvés en surface.
A l'emplacement de l'éolienne 4, des vestiges s'entendent sur 284 m de longueur. Une structure à crémation, ayant livré quelques esquilles d’os et de petits silex brûlés, pourrait être datée du Néolithique ou de l'âge du Bronze. Plusieurs fossés constituent probablement un réseau de parcellaire qui n'a pu être daté. L’ensemble est bordé au nord par un chemin large de 12 m, délimité par des fossés bordiers.
Plusieurs fosses et trous de poteaux suggèrent l’installation d’une occupation au cours de la période protohistorique qu’il n’a pas été possible d’ancrer chronologiquement de façon précise. Il pourrait néanmoins s'agir d'un habitat ouvert et dispersé de La Tène ancienne
Un probable réseau de parcellaire est caractérisé par un ensemble de fossés implanté à La Tène et perdurant jusqu’à l’époque gallo-romaine (fin Ier-IIe s.). Plusieurs structures en creux (chablis, puits, grandes fosses, bâtiments sur poteaux).
A l'emplacement de l'éolienne 4, un petit lambeau de site, matérialisé par trois fosses ou trous de poteaux, a livré un abondant (mobilier céramique, peson, éclats de silex) du Néolithique final. Bien que d'apparence modeste, ces découvertes, rares dans le département, se situent dans la zone de contact entre le Groupe de Gord et celui de Cantons-de-l’Est auquel appartient le site du Quesnel. Un fossé ayant livré un tesson de céramique du Ier s.peut éventuellement être mis en relation avec une villa proche.
Quelques tronçons de fossés ont été mis au jour à l'emplacement de l'éolienne 8. Seuls quelques tessons datables au mieux du Néolithique final ou de la Protohistoire au sens large ont été recueillis. A l'emplacement de l'éolienne 9, une tranchée de la Première Guerre mondiale a été relevée.